Les Mondes Chimériques
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 Vie et mort d'un Acolyte...

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KaosFactor
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MessageSujet: Vie et mort d'un Acolyte...   Vie et mort d'un Acolyte... Icon_minitimeVen 3 Avr 2009 - 21:30

"Vous serez mon Glaive et je serais votre Bouclier" - L'Empereur-Dieu - Credo officiel de l'Adeptus Ministorum (ou Ecclésiarchie).

PROLOGUE EPISODE I :

- « Je vais mourir ? »

Ce n’était qu’un souffle, un chuintement d’air sortant difficilement de poumons atrophiés et malades. Pourtant, malgré cela, une haute silhouette, vêtue de la chasuble d’or et de feu d’un haut Analyste, détourna son regard de la grande baie vitrée. Celle-ci offrait le spectacle du ballet incessant des grands navires de guerre de l’Imperium, requins majestueux se frayant un passage parmis les milliers de vaisseaux commerciaux ou de transport.

- « Oui, Excellence. »

Sa voix avait résonné dans la chambre éclairée seulement par la pauvre lumière de la planète qu’ils survolaient. Le silence n’était pour l’instant que ponctué des bruits réguliers de la monstrueuse machine qui maintenait le vieillard en vie. Une vie… Qui pourrait encore parler de vie en voyant tous ces tubes et tuyaux sortir de sous les draps immaculés, drainant ici de sombres liquides et injectant là des drogues en quantité… Mais en ces temps implacables, en ce 41ème millénaire où la foi vacillait devant les coups de boutoirs du Chaos, ou l’humanité craignait les Xenos et leurs souillures, cette étincelle de vie qui agitait encore le corps décharné du Grand Inquisiteur Ignatius Maltar représentait l’espoir de voir triompher un jour l’Empereur-Dieu. C’était du moins l’opinion très arrêtée de son premier Acolyte Alarik Arbeiter, Analyste de son état et fléau du Chaos et des hérésies. Du moins, il l’espérait…

- « Je vais mourir. » fit le vieillard. Ce n’était plus une question. Et il ferma les yeux. Il passa bien une bonne minute, toujours dans ce demi-silence bercé par les sons de la machine qui vivait à sa place. « Alarik… Je me sens si faible… Mon esprit… Mon esprit est si… fatigué… »

Alarik Arbeiter fit un geste en direction des ténèbres, dans un recoin de la chambre du Grand Inquisiteur. Un Technoprêtre sortit des ombres et vint pianoter de ses doigts digitaux sur le panneau de contrôle du cogitateur de la machine, tout en récitant une litanie lancinante. Immédiatement, les liquides se firent plus rapides, de nouveaux voyant s’allumèrent un peu partout et le doux ronflement de l’ensemble gagna en densité. Ignatius Maltar ouvrit alors de grands yeux, l’air suffoqué, prit une terrible inspiration, sifflante et douloureuse, puis il regarda autour de lui, surpris d’être en vie. A ce même moment, des plafonniers s’allumèrent, projetant une douce lumière dans une chambre d’un blanc immaculée.

C’est ainsi que le Grand Inquisiteur avait voulu sa dernière demeure. Lui qui avait tant voyagé sur des mondes qu’il avait parfois condamnés au terrible Exterminatus, tant vu les atrocités du Chaos et tant affronté la noirceur de l’âme des hérétiques, qu’à la fin de sa longue vie, il avait voulu un endroit de pureté et de lumière. Sobrement meublé, la pièce était d’un blanc limpide et pur, soutenu par une lumière à la douceur quasi-divine, sur le mur en face du lit, le symbole de l’Ordo Hereticus dominait la pièce. Un avant-goût du Paradis promis par l’Empereur-Dieu. En tout cas, un tour de force à mettre au compte des Technoprêtres qui avaient élaboré et travaillé dans cette nef inquisitoriale noire. Mais le Grand Inquisiteur avait un lien unique avec les tenants du Dieu-Machine. Lien que ne pouvait que désapprouver Arbeiter. Même s’il reconnaissait la terrible utilité de l’Adpetus Mechanicus.

- « Qu’avons-nous à voir aujourd’hui, Alarik ? » La voix du vieillard c’était fait plus ferme à mesure qu’il reprenait vie.
- « C’est plutôt calme, Excellence. » Alarik sortit ses dossiers d’une large poche dans sa robe. Mais Ignatius Maltar émit un rire moqueur et sifflant.
- « Rien n’est jamais calme, mon ami, rien… Cela me rappel la fois où j’ai eu ce même sentiment et ce fut bien la dernière fois… C’était 24 heures avant de prononcer l’arrêt d’Exterminatus de la planète-ruche Altaïs… » Maltar sembla s’abîmer dans ses pensées. « Tant de morts… Tant de sacrifiés pour éviter le règne des impies… »
- « Je comprends, Excellence. » Mais Alarik ne comprenait pas. Un Exterminatus était bien une chose nécessaire quand une planète pouvait être perdue et quitter la Divine Lumière de L’Empereur pour les noirs ténèbres de l’hérésie. « Mais je n’ai là que des dossiers bien maigres en comparaison. Et j’ai déjà envoyé nos équipes pour avoir les premiers rapports d’ici demain, heure de Terra. » Le vieillard approuva doucement de la tête. « J’ai aussi formé une nouvelle équipe. En remplacement de celle perdue sur Morwen VI. Je vous ai préparé leur dossier et j’ai convenu d’un entretien avec chacun d’entre eux. Je n’attends plus que votre approbation pour... »
- « Non. »

La négation ferme du vieil homme fit relever la tête d’Alarik du dossier qu’il avait amoureusement constitué, lui, l’Analyste. Le Grand Inquisiteur le fixait avec des yeux qu’il avait appris à craindre pendant sa vie sous ses ordres. Ignatius Maltar n’avait pas toujours été ce corps débile et déjà presque mort. Il avait été un fier et fort Inquisiteur, épée au côté et Bolter à la main, sans pitié pour l’hérétique et charitable avec le faible. Charitable car il infligeait une mort rapide. Une mort indulgente.

- « Non, Excellence ? » La voix d’Alarik trahissait son étonnement et son inquiétude. Avait-il commis sa première faute ? Avait-il été présomptueux de quelques façons ? Son mentor avait-il perçu en lui un soupçon de cette corruption qui horrifiait tant Alarik ?
- « Non, Alarik, je ne recevrais pas ses nouveaux Acolytes. »
- « Mais, votre Excellence, c’est la règle ! Pour qu’une équipe puisse être jugée opérationnelle, elle doit être validée par l’Inquisiteur qui la dirige. Le Concile de Reshia a été très clair sur cette question. Si je me souviens bien… » Alarik fit alors appel à sa prodigieuse mémoire et aux milliers de données collectées à travers l’Imperium pour soutenir son point de vue. Son deuxième cerveau se mit alors en route, cliquetant et ronflant.
- « Ne m’abrutissez pas de vos données, Alarik ! » Le vieil homme souriait maintenant. « Vous allez avoir raison, comme toujours. Et je me souviens encore assez bien de ce Concile. J’y étais. Ennuyeux à mourir… Toujours à édicter des règles que nous sommes souvent les premiers à enfreindre… »
- « Excellence ! » L’Analyste n’avait pu se contenir. Quelle horreur à ses yeux que celui qui ne respectaient pas les écrits d’un Concile. Il en était outré. Comment régir l’Imperium si personne ne pouvait ou voulait respecter les saints écris des grands ordres de l’Inquisition ? Que les autres ordres, d’ailleurs, ne valent pas grand chose dans ce domaine, soit. Rien qu’à penser à l’Ordo Malleus et ses chasseurs de démons souvent aussi corrompus que leurs proies ou l’Ordo Xenos où les Inquisiteurs étaient tentés de pactiser avec des xénos, Alarik frémit de colère. Il ne pouvait laisser ce… ce chaos s’emparer de l’Ordo Hereticus. Il fallait pour cela respecter les écris ! Il allait faire partager de façon véhémente de sa vision du monde quand le vieillard lui coupa la parole.
- « Je sais, je sais, Alarik, voilà bien une terrible hérésie de ma part que de traiter ainsi les saints écrits édictés en Concile. Mais vous vous rendrez compte, lors de votre cheminement en tant qu’Inquisiteur, que vous ne pourrez pas toujours suivre à la ligne ce qui est écrit. Même si cela est fort bien écrit, d’ailleurs. »

L’Analyste allait répondre, mais sa colère et son indignation venaient d’être anéanties en une fraction de seconde. « En tant qu’Inquisiteur » ? Il resta là, debout, bouche bée, dossiers pendant au bout de sa main, fixant un agonisant qui lui souriait avec un plaisir non dissimulé.

- « Oui, Alarik, Oui, vous avez été retenu pour devenir l’un des nôtres. Enfin, devrais-je dire, je vous ai retenu pour me succéder. Ne faîtes donc pas cette tête là. Vous saviez depuis toujours que c’était la voie que vous suiviez. Celle qui vous amènerait à ma succession… » Le vieillard fit une pause, respirant avec difficulté. Il ferma les yeux. Alarik saisit sa chance de parler.
- « Excellence, je ne suis pas prêt ! Je n’ai été que votre collaborateur. Je ne pourrais jamais m’acquitter d’une tâche comme celle-là ! »
- « Suffit, Alarik !! Vous êtes prêt et vous le savez pertinemment. Depuis combien de temps vous occupez-vous des enquêtes ? Dites-moi !? Depuis que je suis cloué sur ce lit, c’est à dire depuis bien dix longues années déjà. Et le nombre de fois où vous avez du prendre des décisions sans me demander mon avis !? » L’Analyste ouvrit la bouche, pressé de se justifier, mais le vieil Inquisiteur le réduisit au silence d’un regard. « Ne faîtes pas l’enfant, Alarik. J’ai su pour le cas Darsinus ou même la Veuve Noire. Ou d’autres cas. Vous avez du prendre bien des décisions pendant mes « absences. » Vous n’avez fait que votre devoir. Celui d’un Inquisiteur. Mon ego n’est rien devant le devoir que nous devons à l’Empereur, loué soit son nom. Vous êtes plus que prêt, Alarik. Je dirais même plus : aucun autre Inquisiteur n’aura reçu une formation aussi complète que la votre. Continuez ce que vous faites, détruisez les nids hérétiques et triomphez au nom de l’Empereur-Dieu. Ainsi soit-il ! »

Il y eut un silence. Non pas chargé de tension, mais comme la ponctuation normale d’un changement. Alarik Arbeiter savait qu’il changeait, là, maintenant. Il ne serait plus jamais l’Analyste, compagnon indéfectible de l’Inquisiteur Ignatius Maltar, mais bien l’Inquisiteur Alarik Arbeiter.

- « Prenez le coffret, sur la table. » La voix de vieil homme s’était faite plus douce.

Il ouvrit la petite boîte qu’il avait toujours vue posée là, sur la large table blanche, sans jamais se poser plus de question quant à son contenu. Un large insigne doré se mit capter la lumière, un insigne qui représentait le « I » inquisitorial avec les ailes d’or de l’Ordo Hereticus. L’insigne qui allait faire de lui l’égal d’un de ces hommes ou femmes les plus redoutés et haïs du secteur Calixis. Il chassa immédiatement cette pensée : cela ne pourrait qu’ouvrir une brèche aux murmures du Chaos. Il bloqua donc cette idée et se saisit de l’insigne.

- « Voilà, Alarik, vous êtes maintenant Inquisiteur. Quant à moi, je vais me retirer sur le monde chapelle Lacrimosa pour y mourir dans la dévotion à l’Empereur. Je vous renverrais ma nef dès que j’y serais installé. Elle est à vous. Ainsi que mes armes. » Le vieillard sourit. « Oui, même si je sais qu’elles ne vous serviront guère. Vous n’êtes pas l’un de ces Inquisiteurs remuants et prêts à faire le coup de force. » Il rit de bon cœur. Puis, plissant les yeux, il ajouta d’une voix grave. « Non, vous êtes bien plus dangereux, Alarik. Un être à l’intelligence formidable qui usera des Acolytes comme des centaines de pions dans un jeu à mort avec les hérétiques. Et je n’en vois aucun qui puisse rivaliser avec vous dans ce domaine… » Le vieil homme ferma les yeux.

Il y eut un silence pendant lequel Alarik contempla l’insigne dans sa paume. L’insigne d’un pouvoir si grand…

- « Alarik, parlez-moi quand même de cette nouvelle équipe. Juste pour le plaisir de revivre encore une fois la création d’une de nos armes… »
- « Bien sûr, Excellence. »
- « Non, plus « Excellence », juste Ignatius, Inquisiteur Arbeiter… »


*************************************************************************************************



- « Vous en êtes sûr, Enseigne ? »
- « Certain, Commandant. »

Hilarius Malko, Commandant en second se redressa. Le radar restait obstiné. Une nef inquisitoriale classe 3. Un bâtiment d’une centaine de mètres, rapide et terrifiant de noirceur. L’officier eut un frisson involontaire. L’homme préposé au radar s’agita lui aussi, mal à l’aise.

- « Que faisons-nous ? »
- « Prévenez le Commandant. »
- « Me prévenir de quoi, Malko !? »

Le Commandant Whillem Gundhramm entrait de son pas décidé sur la passerelle du grand croiseur Occulus Vehemens. Sa lourde cape de cuir jetée dans les bras d’un jeune marin, l’épée battant la jambe et le pistolet Bolter à la ceinture, il se dirigea droit sur le poste du radar. Personne n’osa même un souffle pendant que le maître des lieux, seule autorité après l’Empereur-Dieu, scrutait l’écran du radar.

- « Une nef inquisitoriale abandonnée… » Gundhramm se releva. « Est-ce celle que nous cherchons ? » Il connaissait déjà la réponse. Le Second Malko se contenta de hocher la tête. « Bien, bien… »
- « Envoyons-nous une équipe pour vérifier ? »

Le Commandant Whillem Gundhramm ricana.

- « Aborder un navire inquisitorial sans l’autorisation de ces messieurs ? Êtes-vous fou, mon ami ? Laissons leur cet honneur et éclaircir ce mystère qui les concerne directement. Ils voulaient que l’on cherche cette nef, n’est-ce pas !? Ils ont monopolisé une partie de la flotte de ce cadran pour ça. Nous avons retrouvé leur nef, Malko. Qu’ils se débrouillent avec ce qui s’y tapit… »


Dernière édition par Demön le Ven 3 Avr 2009 - 21:57, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Vie et mort d'un Acolyte...   Vie et mort d'un Acolyte... Icon_minitimeVen 3 Avr 2009 - 21:43

" Ma mort au service de l'Empereur sera toujours meilleure que ma vie sans lui." - Sanguinius, Primarque du chapitre des Blood Angel (Adeptus Astartes) - tué par Horus


RESUME :

L’Inquisition recrute toujours et encore plus d’Acolytes pour sillonner un empire toujours plus sur le fil du rasoir. En effet, sans cesse, de nouveaux cultes, de nouvelles hérésies, de nouvelles horreurs issues du Warp ou de mondes encore mal connus viennent mettre en péril l’Imperium.
Voici donc trois nouveaux Acolytes : un Psyker impérial, un Arbitrator ruchard et un Garde impérial issu d’un monde post-apocalyptique. Certes, leur recrutement fut plus une décision unilatérale qu’une proposition concertée. Mais comment dire non à l’Inquisition… ?
Et la chance est avec eux : leur première mission n’est rien de moins que d’enquêter sur la disparition et la réapparition de la nef inquisitoriale de l’Inquisiteur Ignatius Maltar, le mentor de leur employeur actuel, l’Inquisiteur Alarik Arbeiter. C’est une mission d’importance et potentiellement dangereuse pour des Acolytes novices et quelque-peu déboussolés.
Après un voyage sans histoire, les voilà à bord de la nef fantôme. Rien ne semble expliquer ce qui s’y est passé. Rien à part ce sentiment d’étrangeté du au Warp qui a contaminé le vaisseau et aux bruits étranges qui se produisent parfois.
Puis c’est la découverte de la chambre de l’Inquisiteur, ensanglantée, souillée par des crânes disposés en trois cercles qui eux-mêmes sont disposés en triangle. Le Chaos a frappé. Et il est encore là, le Psyker le sent bien.
La deuxième découverte est un reliquaire déposé bien en vue sur la chaire de l’Astropath, le Psyker qui doit diriger la nef dans son voyage à travers le Warp, celui qui doit sonder justement l’Immaterium pour guider l’esquif, celui par qui est entré le Chaos. Le reliquaire est un faux, corrompu et potentiellement dangereux. Il s’agit d’un reliquaire dédié à Saint Drusus, ce saint martyr qui se fit arracher avant-bras et jambes par Horus le Damné en personne quand il lui déclara que rien ne l’empêcherait de rejoindre son Empereur. Une fois les membres arrachés et les moignons osseux dégagés, Horus lui dit cette phrase : « Pars et rejoins en rampant ton empereur, tel l’esclave que tu es. » Et Saint Drusus regagna le camp de l’Empereur en rampant sur ses moignons où il mourut au pied de son maître.
Mais là, nos trois Acolytes font face à une figure pervertie de Saint Drusus : un homme tronc décharné et bavant de pus qui ne semble pas leur vouloir du bien. Pourtant, ils arrivent à s’éjecter de la nef dans une nacelle de survie et à faire détruire le vaisseau corrompu par le croiseur Occulus Vehemens qui viendra les récupérer.
De retour auprès de l’Inquisiteur Arbeiter, ce dernier leur informe que le reliquaire serait fabriqué par un certain Criagus Delfnet, un hérétique activement recherché pour contrefaçon de relique. Mais là, les ossements censés être saints sont altérés et peuvent servir comme point d’entrée pour les choses obscures qui rôdent dans l’Immaterium…
Un nouveau crime est donc à rajouter à la liste et l’ordre est donné de l’éliminer à tout prix. Et ce sont nos chers Acolytes qui doivent s’en charger. Pour cela, ils devront enquêter sur le Monde-Ruche de Fenk et plus exactement dans la spire Proxima Secundus où tout indique que Delfnet se terre.
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MessageSujet: Re: Vie et mort d'un Acolyte...   Vie et mort d'un Acolyte... Icon_minitimeVen 3 Avr 2009 - 21:55

"L'Hérésie doit être détruite. Il n'y a point d'autre solution, mon frère. La pitié et la compassion sont des faiblesses qui ne peuvent que nous perdre. Passes encore un coup de lance-flamme sur celui-là, je l'ai vu bouger..." Frère Alterus, Ecclésiaste


PROLOGUE EPISODE II

- « Expliquez-moi comment cela a-t-il bien pu arriver, Derchin ! Hein !? Comment ?! »

Derchin Alaminius, Arbitrator de 1er rang, la pose raide dans son uniforme sans accros, affrontait la tempête avec le calme et le stoïcisme qui le caractérisait. Il faut dire que le Marshall Ürgunter était le genre d’homme à déplacer une spire rien qu’en lui braillant dessus. Affalé derrière son bureau, Erklish Ürgunter devait être l’être humain le plus gros de la spire, voire même du Monde-Ruche. Pour tout dire, même le plus gros des Grox aurait paru anorexique à côté. Il emplissait la pièce de sa masse imposante, ridiculisant son bureau pourtant massif et terrorisant de sa voix de basse tous les Arbitrators qui travaillaient sous ses ordres. Il faut bien dire que Marshall n’est pas non plus une fonction de tout repos dans une spire qui culmine à plus de 200.000.000 d’âmes pendant le célèbre pèlerinage dédié à Saint Drusus*.
Mais c’était aussi un être d’une intelligence rare. Et il le fallait pour survivre dans un tel nid d’araignées du vide**. Même Penumbra, le fameux monde sauvage plongé dans une nuit quasi éternelle, ne générait pas autant de prédateurs à la minute. Entre la Noblesse rucharde de la Haute-Spire, les Guildes des Libres-Marchands qui s’étaient installées dans la Spire-Médian, les Adeptus impériaux qui se trouvaient entre les deux et la somme improbable de complots, conflits et autres scandales qui en résultait, le Marshall de l’Adeptus Arbites avait bien à faire. Et cela sans prendre en compte, bien sûr, les séismes de ruche et autres émeutes d’hab’. Bien que de ce côté là, ce fut plutôt calme. Il faut dire que la guerre déclenchée contre la spire Adamétia avait permis que l’on envoi au front les éléments les plus perturbateurs avec peu de chance de les voir revenir.
Mais là, il y avait un nouveau parti dans la danse. Un parti quasi-inconnu pour le Marshall. Un parti trop mystérieux pour être honnête : l’Inquisition. Et le message reçu était clair : arrivée d’une équipe inquisitoriale, secret absolu et aide sans limite demandés. Pour l’aide, on verra bien. Pour le secret, par contre…

- « Par les moignons de Drusus, Derchin, comment est-ce possible !!?? »
- « Nous n’en savons rien, Marshall. Sauf que maintenant le bruit s’est répandu dans tout le secteur Labors Def4 et que l’on en parle aussi dans la Spire-Médian. »

Ürgunter soupira. Puis après bien une minute de silence, il abattit sa main, véritable battoir, sur son bureau. Le bruit fit l’effet d’une détonation et Derchin sut que, derrière la porte du bureau du Marshall, tout le monde avait sursauté. Le Marshall en colère était une expérience aussi stressante que de vouloir traverser les Catacombes en espérant que les choses qui y vivaient ne vous flairaient pas. On pouvait d’ailleurs craindre d’être aussi bien dévoré par le Marshall que par les infestations des Catacombes…

- « Il fallait bien que ça arrive un jour… »
- « Je vous demande pardon, Marshall ? » Derchin n’avait pas suivi le raisonnement du Marshall. S’il y avait bien eu raisonnement…
- « Permigale ! Permigale !! Où est donc ce fichu Scribe !! PERMIGALE !!! »

La porte s’ouvrit et laissa ainsi le passage à un petit homme à l’air affable, cheveux bouclés et gris, en tenu de l’Adpetus Administratum et portant de façon visible et fier les insignes de son rang de Scribe. Il tenait en main son éternel grimoire enluminé et avait placé, dans une poche spéciale, un nécessaire à écrire. Il souriait malgré la tempête Ürgunter. Le jeune Arbitrator salua de la tête le vieux Scribe.

- « Permigale, vous avez vécu un mois de trop… »

Derchin ne comprit pas immédiatement ce qui se passa. Il vit juste la tête du Scribe Permigale éclater comme un fruit trop mûr et la gerbe de sang et de cervelle qui éclaboussa la porte, le mur derrière eux et lui-même. Il prit alors conscience de la forte détonation qui avait accompagné cette vision d’horreur.
Il avait beau être stoïque en temps normal, il ne put que tourner des yeux incrédules vers le Marshall et, dans un même temps, par un réflexe qui lui avait sauvé maintes fois la vie, il dégaina son automatique. La porte s’ouvrit derrière lui. Le Marshall Ürgunter déposa tranquillement l’énorme MAUSS Kitty sur le bureau et leva un sourcil interrogatif en voyant son adjoint l’arme à la main.

- « Rangez ça, Derchin, vous allez blesser quelqu’un. Et pour votre information, ce Permigale était atteint de la maladie d’Arsénius. Il aurait du mourir il y a déjà un mois maintenant. Il a fait falsifier ses fiches de santé, mais j’ai de bons contacts au Sanatorium. Fouillez-le, messieurs ! »

Quatre Arbitrators étaient entrés juste après le coup de feu. Tous aussi stupéfaits que Derchin, ils obéirent néanmoins au Marshall. Ils fouillèrent donc le corps sans vie et ratatiné du Scribe, le dépouillant méticuleusement de ses possessions. Rien de compromettant nota Derchin. Le Marshall s’envoya une lampée d’Armasec.

- « Sous les vêtements, messieurs, sous les vêtements… »

Un des Arbitrators sortit son poignard de combat et entreprit de lacérer les robes du fonctionnaire. La peau apparut alors, blanche veinée de traces verdâtres, couvertes de bubons et dégageant une odeur rance écœurante. Les cinq hommes reculèrent alors en se couvrant le nez.

- « N’ayez crainte, messieurs. La maladie d’Arsénius n’est pas contagieuse d’homme à homme. Elle est juste dégoûtante et mortelle. Dégagez la zone du cœur. »

Le même homme entreprit de découper les vêtements sur la zone désignée. Une fois le pan de robe retiré, ils purent constater la présence de trois énormes bubons jaunâtres, palpitants et surtout placés en triangle. Derchin se tourna alors vivement vers le Marshall.

- « Mais c’est la même marque que pour… »
- « Oui, Derchin, la même marque que pour le conseiller Elshimter. » fit posément le gros homme. « L’affaire s’annonce complexe, Derchin. Très complexe. Trop, même. Envoyez un message à l’Inquisition sur le fait que leur secret n’est plus. Oui, oui, dites-leur : je préfère qu’ils le sachent maintenant que quand leur équipe se sera fait déchiqueter. Que l’on ne vienne pas nous soupçonner des pires hérésies. Et puis, allez me jeter ça dans un haut fourneau d’un Manufacturum. »

Sous les ordres de Derchin, les quatre Arbitrators prirent, avec dégoût, les restes de Permigale.

- « Derchin, occupez-vous de sa famille aussi. Eliminez-la, nous ne sommes jamais assez prudents. Oui, oui, sa femme et ses cinq gosses. Je sais, je sais, c’est un sale boulot, mais nous devons le faire. Et jetez-les aussi dans un haut fourneau. Ah, Derchin, aussi… Rengainez cette arme une bonne fois pour toute, merci… »


+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++


Une bibliothèque, une très grande bibliothèque puisque l’on pouvait facilement y loger trois hab’, loin au-dessus de la masse grouillante des Labors, richement décorée, aux murs couverts de livres de toutes sortes, de toutes époques et mais tous d’une valeur égale : incommensurable.
Une large baie vitrée, ovale, donnant sur le ciel tourmenté de Fenk, bien plus bas. Mais surtout sur ce soleil jaune, chaud et si plein de vie qui descendait se perdre sur l’horizon en jetant mille couleurs allant du rouge au jaune en passant par des violets et des mauves. La baie avait polarisé une partie de sa surface pour en arrêter les rayons les plus dangereux tout en laissant passer cette douce lumière qui rendait d’or tout ce qu’elle touchait.
Une musique, une très belle musique, de celles qui bercent les étoiles, de celles que l’on entend plus que dans cette bibliothèque. Une musique interdite. Une musique qui avait valu à son auteur une mort affreuse. Une mort sacrée. Une mort d’hérétique.
Un large fauteuil, confortable, luxueux, un objet d’art. Un fauteuil si confortable pour pouvoir lire ces ouvrages interdits, ces livres disparus, ces savoirs blasphématoires pour l’Ecclésiarchie, cette pure connaissance qui faisait tant peur.
Une silhouette y était assise, un verre de cristal à portée de la main où miroite un armasec vieux d’une vie d’un labor des niveaux inférieurs, jetant des éclairs d’or sous l’effet du soleil couchant et sur ses genoux, un incunable précieux, datant d’au moins deux mille ans. Les mains reposant sur les accoudoirs d’ivoire, les yeux fermés, l’occupant du fauteuil jouissait de la musique impie qui berçait de ses notes sublimes la bibliothèque. Il se sentait en harmonie avec le monde. Son monde. Celui qui échappait à la terreur et à l’obscurantisme. Ses lèvres s’élargirent en un sourire béat à cette pensée de liberté totale.
Un son discordant vint rompre le charme. Revenant à elle, furieuse, la silhouette tendit la main vers l’écran pix / vox intégré au fauteuil et qui émettait ce bruit atroce. De l’autre main, elle coupa, à contre-cœur, la musique céleste. L’écran pix / vox s’illumina, grésilla beaucoup et finit par se dilater une fois en largeur et une autre fois en hauteur. La silhouette attendit patiemment que ces réglages aboutissent à une image nette et un son correct.

- « Parlez, j’écoute. »
- « Nous avons un problème, Excellence. »
- « Je vous avais dit de ne pas m’appeler ici, par la Grande Corruption ! »
- « Il me semble que la situation actuelle nécessite cet appel. »

La silhouette changea de position dans son grand fauteuil. Toujours des problèmes. En permanence. A croire qu’il faille tout faire, tout penser, en permanence… Elle déposa le volumineux incunable sur une petite table en bois précieux, du bois d’ombre venu tout droit de la terrible Penumbra. Elle portait les initiales C et D gravées merveilleusement sur le bord de son plateau.

- « Dites-moi… »
- « Frère Arsénius est mort. Il a été abattu aujourd’hui. »
- « Frère Arsénius ?? Mais pourquoi ?? »
- « Il a été démasqué. Il semblerait que la cause soit la fuite de l’information sur la venue d’une équipe de l’Inquisition. »
- « Mais ce n’est pas lui qui nous en a informé ! » La silhouette changeait sans cesse de position, les mains crispées sur les accoudoirs.
- « Je le sais bien : c’est moi. Mais il a été éliminé quand même. L’affaire du conseiller Elshimter nous porte des tords. Nous devons repousser notre action. Et je me demande même si nous ne devons pas l’annuler purement et simplement. Cela devient trop dangereux, Excellence. »
- « Ah, par la Peste Divine ! C’est hors de question !! Voilà quinze longues années que je prépare cette action d’éclat ! Grand-Père lui-même y a apporté sa contribution ! Nous ne pouvons pas y surseoire, vous m’entendez ! Nous ne pouvons pas !! »
- « Mais ils viennent pour Delfnet ! Ils finiront par mette la main dessus ! »
- « Pas temps que nous veillions sur lui ! Nous ferons comme pour les précédentes missions. Nous éliminerons les intrus. Je vais contacter Grand-Père, il nous aidera. Il est généreux et aime à s’occuper de nous, vous le savez bien. Il nous aidera encore une fois. En attendant, surveillez le spatio-port de la zone Labors Def4, ils viendront par coté-ci, comme les autres. Et si vous les repérez, surveillez-les dans un premier temps. S’ils se rapprochent de Defnet, intervenez. Sinon, attendez l’intervention de Grand-Père. »
- « Bien, il en sera ainsi… » Mais la voix et le visage trahissait l’anxiété.
- « N’ayez aucune crainte, nous réussirons. » Et la silhouette coupa l’écran pix / vox.

Poussant un long et douloureux soupire, elle s’affaissa dans son grand et luxueux fauteuil. Elle remit la divine musique et bercée par son rythme et elle se mit à plasmodier.

- « Ô toi, Grand-Père de la Lèpre Céleste, Viens à Moi, ton Fils de Souffrance, Celui qui se Meurt de la Maladie, Celui qui Adore l’Ombre de la Purulence. Viens à Moi et Détruis mes Ennemis… »




* La spire Proxima Secundus abrite, dans ses étages inférieurs, une gigantesque cathédrale dédiée à Saint Drusus où se déroule un pèlerinage dès plus important puisqu’il s’agit de prier devant le reliquaire géant censé renfermer le crane du Saint martyr.

** Les araignées du vide sont une espèce autochtone de Fenk. Elles ne ressemblent que très vaguement à des araignées et ont la taille d’une grosse souris. Elles vivent en colonies de plusieurs milliers d’individus, avec une reine (type fourmis) et adorent s’installer dans les conduits de chauffage ou tout endroit sombre, chaud et humide des spires. Elles peuvent se montrer dangereuses par leur morsure venimeuse et le fait qu’elles attaquent en groupe. Pourquoi du vide ? Parce que leur habitat premier n’est autre que la surface de Fenk à l’atmosphère raréfiée.


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MessageSujet: Re: Vie et mort d'un Acolyte...   Vie et mort d'un Acolyte... Icon_minitimeMar 19 Mai 2009 - 15:37

" Ma foi est mon arme et mon armure. Ta souffrance, hérétique, ma juste récompense." Altaria, Membre de l'Assassinorum.


PROLOGUE EPISODE III :

L’homme, appuyé sur la froide cloison de métal, contemplait son uniforme étalé sur sa couche. Son hab’ minuscule raisonnait déjà des multiples bruits de la Ruche. Mais l’homme n’y prêtait aucune attention. Il était profondément plongé dans ses pensées et son uniforme d’Arbitrator en était le focus.
Un bruit strident persistant l’obligea à revenir dans la triste réalité qui l’entourait. Son pix / vox grinçait et stridulait avec insistance. L’homme se rendit compte qu’il devait sonner depuis un moment déjà. Il tendit la main vers l’appareil. Vu la taille de son hab’, où qu’il soit il pouvait l’atteindre d’un geste. Comme toujours, il fallait attendre que l’image et la voix deviennent claire. Et au vu du vieux dispositif qui s’accrochait à son mur, il fallait attendre un certain temps. Temps que son interlocuteur ne semblait pas avoir : des cris chuintant et grésillant montrait l’impatience de ce dernier. L’homme se tourna de nouveau vers son uniforme. La voix devait déjà plus claire.

- « Où étiez-vous, par les Sept Corruptions !? J’essaye de vous joindre depuis des heures déjà !! »

La voix pâteuse et le ton traînant, l’homme se résolut à répondre.

- « J’étais là, Frère Tox. A me demander ce que nous faisions… »
- « Nous luttons, Frère Lex, nous luttons ! »
- « Ah… Que me vaut donc cet appel si urgent… »
- « Savez-vous qu’ils s’approchent de Delfnet ?! Ils sont dans la sous-ruche, Frère, ils approchent de leur but ! »
- « Il n’est pas dans la sous-ruche, vous le savez bien… »
- « Je le sais, Frère. Il est dans les Catacombes. Mais ils en sont proches et il ne leur faudra que peu de temps maintenant pour remonter la piste jusqu’à lui ! Et de lui, il n’y aura qu’un pas pour arriver jusqu’à nous ! Il faut faire quelque-chose ! »

L’homme soupira. Sa tête le lançait. Son corps le brûlait. Ses muscles le déchiraient. Et la douleur devenait plus qu’insupportable. Il devrait prendre cette médication que le Sanatorium lui avait donnée, mais personne ne pouvait plus rien pour lui de toute façon. Personne sauf Grand-Père. Il lui avait promis et les trois énormes bubons douloureux sur son cœur en était le saint stigmate. Il devrait prendre la médication. Au moins ça le soulagerait un peu. Mais depuis que cette maladie le rongeait, le tuant à petit feu, il savait que la souffrance, c’était la vie.

- « Et que dois-je faire ?! » Le ton était devenu agressif. La douleur canalise la rage. Et la renforce. « Que dois-je encore faire pour vous, Frère ?! » Ce dernier mot était chargé de tension.
- « Et bien, je ne sais pas… Intervenir… » Balbutia son contact.
- « Ah oui ?? Je mets mon uniforme, je charge mon flingue et je les descends tous d’une balle dans la tête ? Et après, je reviens boire mon armasec avec les collègues ? Le programme vous semble bon ? »
- « Oui, mais, il faut quand même intervenir, non !? » La voix était devenue suppliante. L’homme sourit pour lui-même. Toujours les mêmes, ceux des Roses, la peur chevillée au ventre, peur de déplaire, peur de perdre leur statut, peur de finir dans la sous-ruche, peur de mourir comme un chien au milieu des ordures qu’hier il jetait sans même y penser… S’il se doutait qu’il risquait une mort bien plus affreuse entre les mains des Inquisiteurs…
- « Ecoutez, Frère Tox, la Silhouette est au courant de la situation et à l’inverse de vous, il a toute confiance en Grand-Père. » Il savait très bien qu’il avait touché un point sensible.
- « Je vous interdis de douter de ma foi envers Grand-Père, Frère Lex ! » La voix n’était qu’indignation véhémente.
- « Ah bon…? Alors faites confiance à la Silhouette. Et puis, sachez que s’ils ont le malheur de vouloir arpenter les Catacombes, ils n’y survivront pas. Ils ne sont pas à la hauteur : ce sont des novices. Ils disparaîtront comme les autres. Ou ils auront un peu de jugeote et ils repartiront dire à leur maître qu’ils n’ont rien trouvé. L’Inquisition sait pertinemment que Delfnet est dans les Catacombes. Mais leur approche de discrétion, de méfiance et d’invisibilité les empêche d’être efficace dans un milieu comme les sous-terrains de Proxima. A moins d’envoyer un régiment d’Astartes, je ne vois pas comment ils pourraient faire… Même pour nous, c’est dangereux… »
- « Moui… Bon… J’ai peut-être paniqué un peu vite, j’admets. » Il y eut un silence gêné du côté du pix / vox. Un toussotement. « Dites à la Silhouette que nous sommes prêts, ici, au Conseil. Nous attendons qu’il nous désigne le moment d’agir. » La voix était redevenue celle du commandement. Celle du mépris pour l’inférieur. Celle qui ne rêve que de plus de pouvoir et de morgue… L’homme sourit de nouveau et coupa l’appareil sans rien répondre.

La souffrance était toujours là. La rage l’avait soulagé un temps, mais maintenant qu’elle refluait, la douleur reprenait ses droits. Il ne se sentit pas la force de mettre son uniforme de cuir lourd. Ni même de prendre son arme de service. Encore moins d’aller jusqu’au Bunker… Il ne voulait que s’allonger sur sa couche. Même pas pour dormir, le sommeil lui était refusé depuis longtemps déjà. Juste pour ne plus sentir son propre poids sur ses jambes malades. Mais il fallait jouer la comédie. Tenir son rôle. « Grand-Père, donne-moi la force… » Et il commença à s’habiller. De nouveau il y eut les sons stridulants du pix / vox. Nouveau soupir.

- « Oui… ? »
- « Frère Lex, on a un problème… »

La voix était lointaine et grésillante. L’image au mieux une forme indistincte dans une tempête de neige statique. Mais l’homme reconnu son interlocuteur.

- « Que se passe-t-il, Frère Lourd ? »
- « Une saloperie qu’le chef devrait savoir maintenant, j’crois. »
- « Allez au fait, Frère Lourd… »
- « Delfnet s’est tiré. »
- « Pardon ??? »
- « Ouais, il s’est tiré. Il est pu dans l’atelier. Et personne ne sait où il a filé. »

L’homme jura.

- « Il n’a aucune chance dans les Catacombes !! D’autant plus seul ! »
- « Il a pris l’équipement d’Tard après l’avoir saigné à mort. J’crois qu’il est quand même capable de s’débrouiller, l’vieux. Mais impossible de savoir par où il a filé. »
- « Cherchez encore ! »
- « Mais… »
- « Pas de « mais », Frère Lourd, retrouvez-le ! Sinon la Silhouette pourrait vouloir votre tête. » Et l’homme coupa de nouveau l’appareil.

Il resta un moment sans mouvement, le souffle court. L’adrénaline de la mauvaise nouvelle avait le bon goût de chasser la douleur. Cela lui permit de réfléchir. Et il se mit à rire. Et bien voilà, l’Inquisition et leur groupe se retrouvaient donc au même point : à rechercher Delfnet. Mais qu’est-ce qui a bien pu passer dans la tête du borgne ? Où veut-il aller ? Où peut-il aller de toute façon… Sa tête est affichée dans tous les centres de l’Adeptus Arbites de Proxima. En plus, il avait son atelier, ses outils, son bois rare et même tout un lot de beaux ossements pour faire ses précieux reliquaires. Il semblait heureux. Semblait… L’homme soupira de nouveau. Il finit péniblement de s’habiller et appuya sur le commutateur du pix / vox.

- « Maître Silhouette ? Je crois que nous avons un problème… »
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